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Pastiche.
18 septembre 2009

Dessine moi un cafard.

Je n'ai pas de talent particulier, je ne sais pas bien peindre, dessiner, photographier, penser. Mais je peins, dessine, photographie et pense, peut-être est-ce là l'essentiel ?

Mad H., I'm talking to you now (wha' you're talkin' to me ? Wha' ?).
Ils ne savent pas qui tu es. Moi, je sais. Tout du moins, sans prétention, je devine tes contours, ton ombre, et ton souffle avec une certaine justesse. Souvent je me demande ce que t'es bien venu foutre faire dans ma vie, et ce que je suis bien venue faire dans ton lit. Mais comme j'ai pas de réponse, je continue de manger de la purée à la petite cuillère en me disant qu'un jour je donnerai un coup dans la fourmilière. J'aurais bien fait de toi une description physique passionnée (Tu peux pas me résister. - Si, je peux. - Non, tu peux pas je te dis.), mais d'autres le feront mieux que moi. Et d'ailleurs, ce que je préfère chez toi c'est ce qu'il y a à l'intérieur (Hum, il est charmant ton intestin grêle !). Et tu me manques. Et je t'en veux. Mais je ne t'en veux pas. Et je te veux. Et ? Euh. Mais ne t'en fais pas (noooon ne te fais pas des pâtes !), un jour je casserai ta porte à coup de stylo bic noir, je te crierai dessus, et je te taperai fort. Puis je t'embrasserai. Peut-être.

C'est mon dernier mot jusqu'au prochain, Jean-Pierre.

Qu'est-ce que je fais là ?

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Commentaires
H
Hahahaha.<br /> J'adore.
D
C'est un très bon début de livre, vous trouvez pas ? Ce serait intéressant ! A dans quelques années ;) voir une seule, qui sait.
D
.
K
On prend souvent les choses comme elles viennes, on à souvent peur de les prendres comme elles partent. Mais c'est aussi parfois un façon de se laiser emporter par les flots, d'attendre de s'échouer sur la rive, et de sentir arrivé la brise. Ce petit air frais qui nous annime de nouveau, celui qui nous rassure, qui fait sentir une présence. Connaissez-vous deux vent contraires, qui se croisaient souvent et qui finisaient en tornade. J'était souvent au milieu de cette tempête, et c'était beau à voir...
L
Quatre heures du matin. Les yeux plus secs que mon tabac vieux de deux semaines, et dans une attitude qui évoque une créature éthérée, je fixe l'écran d'ordinateur. Que dis-je. J'entre littéralement en communion avec les pixels. Je geeke, du verbe geeker, comme on dit dans le jargon. Face à moi, trois tasses de café. Vides. Et une dixaine de cercles marrons sur la table, sous un tas de cendres. <br /> <br /> Bong, bong, bong (oui ma porte fait ce bruit là quand on tape dessus, ce qui veut donc dire que quelqu'un est en train de taper dessus, ça va tout le monde suit ?).<br /> <br /> Diantre ! Qui ose me contraindre à stopper mon film ? Je cligne des yeux (ils émettent un grincement qui m'inquiète passablement), et tends l'oreille (enfin façon de parler, parce que mine de rien "tendre l'oreille" relève du sport de haut niveau quand on y pense).<br /> <br /> Bong, bong, bong (cf. plus haut).<br /> <br /> "Hmm ? Qui c'est ?<br /> - Ouvre.<br /> - Je veux bien mais je suis en sous-vêtements.<br /> - Boah. J'ai les trippes bien fixées.<br /> - Soit."<br /> <br /> Une voix d'homme, rocailleuse. Je décide d'aller ouvrir, et si ça se trouve je vais décéder dans les secondes qui suivront (auquel cas je lègue tous mes biens au rat Violi de Cécile). Mais je crois assez fort aux bienfaits des étranges coïncidences de la vie (tu sais, genre un mail que t'envoies à tes potes, et c'est quelqu'un que tu connais pas qui te réponds) pour ne pas avoir trop peur. Si ma mère savait ça... ben... elle le saurait.<br /> <br /> Cloink, clic, crelak (bruit de clés).<br /> <br /> Le battant s'ouvre (mais pas tout seul, quand même) d'une quinzaine de centimètres. A hauteur de mes yeux, il y a un col. Attaché à ce col, un manteau. L'ensemble est gris, et mouillé (non je ne parle pas de la... *PAF* chatatagranmer gumpf). Dans ce manteau, un homme. Sur cet homme, quelque part sur la droite, un bras, au bout duquel une main me tend une carte plastifiée. LAPD, ça dit. J'ai déjà vu ça dans les séries que ma soeur regardait le soir sur TF1, à l'époque où je participais encore aux rituels sociaux d'intégration au cercle familial entre 20h50 et 22h45. Je ne me souviens plus de la signification exacte de "elapédé" mais j'estime que c'est assez important pour accorder à ce monsieur quelques minutes de mon temps précieux.<br /> <br /> "Oui ? Et c'est pour quoi ?<br /> - Laura [biiiip] je présume ?<br /> - D'accord... donc si je comprends bien, ce n'est pas moi qui pose les questions. Je suis Laura. Et vous-même ?<br /> - Je suis.<br /> - Ah, vous êtes. Et bien peut-être, mais moi je ne vous suis pas.<br /> - Mademoiselle je vous cherchais pour...<br /> - Oh appelez moi monsieur.<br /> - Mais vous êtes une demoiselle.<br /> - Effectivement. Mais on ne m'a jamais appelée Monsieur, et j'aimerais bien savoir ce que ça fait. Je vous écoute.<br /> - Je ne suis pas là pour rire, mademoiselle.<br /> - Et moi j'ai un grand besoin de me fendre la gueule, d'autant plus que vous venez de me déranger au beau milieu d'une scène d'amour dans un film de Woody Allen, donc autant vous préciser que je suis aussi enthousiaste qu'un couteau à beurre à l'idée de perdre mon temps avec vous."<br /> <br /> Ploc, ploc, ploc (bruit d'eau ruisselante d'un imperméable gris, en train de former une mare sur mon palier)<br /> <br /> Un instant, je perçus en lui l'angoisse du mec qui s'est trompé de porte. Mais ce sentiment fit rapidement place à une assurance et un sérieux à toute épreuve qui ne manquèrent pas de me faire sourire. L'individu continua donc avec aplomb.<br /> <br /> "Très bien, monsieur la petite rigolote de service. Je suis ici pour deux choses. Premièrement vous êtes accusée de violence émotionnelle volontaire sur la personne de Mad H. accompagnée d'un acharnement intempestif quant au degré d'attachement sentimental envers cette personne. Soit dit en passant, je note que vous êtes multirécidiviste. Niez-vous les faits ?<br /> - Euh... bah non... mais si ça continue mon PC va se mettre en veille, alors je vous prie d'abréger.<br /> - D'autre part, j'y viens, vous êtes accusée de toujours remettre au lendemain. [Tidachpaaah, publicité, didandidam, pour votre santée, veillez à ne pas manger trop sucré, trop salé, trop gras, ceci était un message de l'INPES]<br /> <br /> A demain, donc.
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