Il est frais mon poisson, il est frais !
Quelques nouvelles tout d'abord. Dans la droite ligne de ma chronique précédente, je vous informe (sans forme, donc) que lundi matin, après cinq heures d'attente devant le bâtiment du Crous de Montpellier j'ai enfin obtenu une chambre universitaire à la cité Vert Bois (située à deux minutes à pieds de ma fac). En soi c'est merveilleux, et j'entamerais bien une danse de la joie à la façon de Lou dans "Le cimetière des autobus" si je n'avais pas un épouvantable mal de dos depuis ce jour. Une queue file de 200m de long (je vous vois venir, espèces de malotrus) constituée de gens anxieux jusqu'à la moelle, on se serait cru au casting de la Nouvelle Star. Julie et moi étions seules, à la différence de tous les autres qui semblaient être accompagnés de leurs aimables parents/frères/sœurs/enfants/chiens/chats. Pour se rassurer (tu parles Charles !) on a mangé des tic tac par poignées. Personnellement, je connais toutes les aspérités du trottoir par cœur, j'ai relevé les numéros de série de quatre climatiseurs, imaginé les multiples utilisations farfelues d'un portail sans poignée, remarqué les défauts du tatouage de la demoiselle devant (une fée clochette avec les fesses devant, nom d'une grenouille, quelle abomination), souri en découvrant de près un nouveau genre d'être humain particulièrement fascinant que l'on appelle fric-quiche, et été soulagée de sortir de ce monde effrayant qu'est l'administration. Je ne dormirai pas dans la rue l'an prochain, c'est à peu près ce qui compte. Ceci dit, je vais tout de même goûter aux plaisirs subtils des sanitaires en commun et de la cuisine partagée (ce qui aura l'incroyable avantage, je pense, d'alimenter copieusement mes articles à partir du mois de septembre).
D'autre part mes vacances se déroulent comme du sopalin, entre la découverte des mystères d'un anneau de givre ramassé dans une bibliothèque magique (jeu de rôles powa), les tasses de café à répétition, l'écriture de quelque chose de top secret (haha), la constitution d'un écosystème complet sous mon lit, la communication avec les esprits, la préparation de mon séjour à Paris, les escapades dans la garrigue à étudier les plantes carbonisées, l'écoute quotidienne de Noir Désir et Eddie Vedder, la résolution partielle de certains troubles psychologiques et les conversations nocturnes avec un prince accroché à un croissant de lune.
Mon chien, stupide comme un rideau (mais adorable par ailleurs), se prend actuellement pour un crapeau, je me vois donc contrainte de rendre l'antenne à qui la voudra. Biiiip.